Exposition Icônes
à la galerie l’Art de Rien – Paris
Jusqu’au 9 mai 2010
L’Art de Rien est une petite galerie où il y a toujours moyen d’y voir un truc. Il y a de nombreuses galeries sur Paris, de toutes tailles, beaucoup proposent des expos régulières, avec entrée gratuite. On croit toujours qu’aller voir des expos, aller dans les galeries, c’est un truc d’intellos friqués je ne sais quoi. Mais c’est aussi le genre d’endroit où on peut aller souvent, voir plein de choses, découvrir, et même sans le sou. Cependant souvent c’est vrai, il faut oser, oser entrer, oser regarder et repartir, comme ça. Pas évident, surtout si la pièce est vide, c’est comme le saucisson à goûter sur les marchés, faut se lancer… Et puis faut dire qu’à certains endroits, l’ambiance est pas franchement faite pour mettre à l’aise, ça transpire l’Artiste Incompris, le gratin rebelle à la mèche huilée, faut aimer… Et il y d’autres endroits où l’on se sent tout de suite à l’aise. L’Art de Rien en fait partie. Ce n’est pas très grand, on peut tomber à des moments où il n’y a pas grand monde mais c’est pas grave, c’est plus simple. Je n’ai pas souvenir qu’il y ait toujours eu autant d’expos là-bas, mais je n’ai peut être pas tout suivi… En tout cas, pour le moment, ça tourne à fond, avec en gros une expo qui change tous les mois. Des expos collectives souvent, sur des thèmes variés, qui permettent de découvrir et qui interrogent. Et puis parfois aussi des expos sur un ou plusieurs artistes en particulier.
Cette fois, c’est le religieux qui est en ligne de mire, avec l’expo Icônes. Sujet pas tout neuf revisité, traité par une trentaine d’artistes, par le biais de techniques et questionnements divers.
« L’Art et le religieux chrétien, ce sont 2000 ans d’Histoire étroitement imbriqués, entremêlés, depuis les œuvres des premiers paléochrétiens jusqu’aux croix d’un Tapiés ou d’un Beuys en passant par tous les artistes incontournables de la Renaissance de Fra Angelico à Michelange. Pourtant, à l’heure où l’Eglise ne commande quasiment plus d’œuvres d’Art, où le Christianisme n’est plus au centre des préoccupations de nos sociétés, où la Grande Messe désigne un show télévisuel plutôt qu’un acte de foi, on peut se demander pourquoi le religieux revient encore de façon récurrente en art contemporain et fascine toujours autant les artistes ? Peut-être parce que la première icône, le premier symbole du christianisme est une simple croix, qu’elle soit d’Orient ou d’Occident. Un symbole d’une sobriété extrême toujours reconnaissable d’une œuvre figurative à une œuvre abstraite. Se confronter à la représentation du religieux chrétien en art contemporain c’est pour les artistes une façon de se placer dans l’Histoire de l’Art, de s’inscrire dans le fil d’une tradition millénaire, mais aussi dans une iconographie porteuse d’un certain sens connu de tous. Ainsi, le Christ est une victime. Par extension toute crucifixion est la représentation d’une victime ou de victimes potentielles. La représentation du religieux se fait alors dénonciation de notre société contemporaine et de toutes ses tares de notre époque : Guerre, racisme, intolérance, surconsommation, poids des masses médias…et parfois dénonciation de l’Eglise elle même et de ses péchés. Une interrogation sur le Christianisme moderne qui n’est pas seulement une critique, mais aussi tout simplement une recherche sur la spiritualité contemporaine. Images/ Icônes. Des images, des symboles et plus de trente artistes issus de mouvements différents – l’illustration, l’Art brut, la photographie, le Surréalisme Pop, le Street Art – autant de manière de s’interroger sur notre temps, notre époque, notre spiritualité et nos angoisses. Une passerelle créée sur 2000 ans d’histoire. »
Avec des oeuvres de Adrien Fournier, Akiza, Axël Kriloff, Barbara d’Antuono, Benjamin Lacombe, Bleuz, Blo, Comoseta, Craoman, Dav Guedin, Delphyne Veyrat d’Urbet, Doro, Ectropion, Erwan tur, Fabesko, Fabrice Delaunay, François Jouvion, Grapheart, Gnot Guedin, Gonzague Octaville, Guillaume Soulatges, Isabelle Lameloise Jesse X, Jhano, Julien Lesur, Jürg, Laveuve streetsking, Luc Poudrier, Luluberlu, mad meg, Marie Meier, Martine Fassier, Miette, Miss Scars, Mllz Fannib, Nadia Djabali, Naureg, Paul Toupet, Peggy V, le collectif Plastikk Soldier, Sosoa, Skull, Sowat, Thierry Guitard, Valentine, Vincent Bruno, Wandrille, Xavier Landry, Yagdom, Yann Black et Yoann Madec
Galerie L’Art de Rien – 48 rue d’Orsel – Paris 18è
Ouvert du mardi au vendredi de 13h30 à 19h30
Le samedi de 11h30 à 19h30
Le dimanche de 13h30 à 19h30
http://www.art-de-rien.com/
http://www.myspace.com/art_de_rien