Et oui, je commence les lectures hurlantes par un bouquin pour ado… déformation pro on va dire… bref, je viens de lire ce dernier bouquin de Guillaume Guéraud, et là je me suis dit, il n’y a pas à tortiller, je balance.
Avec Déroute sauvage, nous avons ici un clin d’oeil aux films d’horreur pas piqué des hannetons. Un voyage scolaire en Espagne. Le trajet en bus pour s’y rendre. Une route sinueuse de montagne. Un bruit, un dérapage. Et c’est le cauchemar qui commence. Des corps éparpillés, des morceaux de bidoche qui trainent, quelques rescapés, en pleine nuit, dans la forêt. Des bruits de nouveaux, des craquements, des coups de feu. Trois gorets armés avec une soif de sang insatiable surgissent alors et prolongent l’enfer du groupe.
La trame classique me direz-vous : des ados, une forêt, la bascule dans l’horreur. C’est justement ça le but d’ailleurs. Et puis l’atmosphère chargée, tendue, haletante. Très bien fichu en somme. A l’heure des pseudo romans nigaudfantastiques, naïfhorrifiques et consort, ça fait du bien de trouver du bon vieux ketchup qui tâche.
Déroute sauvage / Guillaume Guéraud. Rouergue « DoAdo Noir ». 2009